Cameroun : Il produit du vin blanc à partir du jus de pastèque

Bibi Martial Arnaud est l’ingénieur agronome, de nationalité camerounaise, auteur de ce chef-d’œuvre.
Déjà, on avait remarqué une forte production de melon d’eau au sein du Cameroun depuis cette décennie. Un sérieux trésor vert pour la jeunesse battante du pays. Puis, l’idée est venue à ce spécialiste africain d’agroalimentaire de réaliser l’exploit de produire du vin blanc à partir du melon d’eau, aussi appelé pastèque.
Ph : DR// Bibi Martial Arnaud posant avec son produit -- Source : Auletch
Sorti du Polytechnique de Maroua en 2016, Bibi Martial Arnaud se lance dans l’entrepreneuriat, diplôme en main. En référence au stage de deux ans qui a précédé sa fin de formation aux Brasseries du Cameroun, le jeune homme ne pense pas tout de suite à créer du vin blanc, mais veut plutôt se lancer dans la production et la commercialisation du vin rouge auquel il s’est le plus familiarisé.
Le jus d’oseille, communément appelé jus de Bissap en Afrique francophone devient son principal intérêt. Il veut en faire du vin rouge mais il se rend très vite compte que la chose n’intéresse pas que lui, et est surtout devenue trop populaire. Il l’abandonne, à la recherche de quelque chose de plus rare, de plus original. En regardant là où personne ne regarde, le jeune ingénieur camerounais finira par crier « Eureka ! », comme Archimède, après ses premiers tests sur la pastèque.
La naissance du vin blanc de pastèque
Ph : DR// il tient une pastèque et le vin blanc qu'il en a extrait -- Source : Twitter
Quoique s’étant attiré les acclamations des grands publiques d’Afrique noir, le vin Bibi officiellement présenté le 1er août 2020 à la chapelle Tsinga de Yaounde, est encore en train de ramer, à la recherche de son premier gros acheteur. C’est le lieu de préciser que le vin Bibi est sur le marché depuis cette même date du 1er Aout 2020. N’empêche, le jeune ingénieur battant a déjà réussi à attirer plusieurs distributeurs et croit en l’avenir du vin qui porte son nom.
Le jeune entrepreneur raconte lui-même les problèmes rencontrés dans la commercialisation
Les fonds de démarrage ainsi que les infrastructures de production, c’est-à-dire les moyens financiers et logistiques, font gravement défaut à ce jeune camerounais à l’esprit brillant. Même s’il dit les régler tout doucement, ces deux problèmes demeures de très grande taille, et il en parle :
Les difficultés ont été nombreuses et le sont encore, bien que je les règle tout doucement. La première difficulté a été de pouvoir trouver les formules et les doses adéquates pour produire un vin de qualité, sachant que je n'avais ni équipement, ni moyen financier pour pouvoir déterminer les paramètres que dont j'avais besoin.
Ph : DR// Maquette d'exposition du produit Bibi -- Source : Tambourafrik
À côté de cela, Arnaud Bibi supporte déjà tout seul les coûts de la mise en bouteille à hauteur de 400 F CFA (XAF) l’unité de bouteille. C’est excessif pour une startup sans soutien financier. Ce qui occasionne le fait qu’il en arrive parfois à recycles les bouteilles d’autres vins venus d’Europe après consommation. Une pratique peu professionnelle à côté de laquelle résident deux autres gros soucis à palier.
La seconde difficulté c'est d'acquérir les lièges pour bouchonner ainsi que les capsules car ces deux sont tous importés, du coup ils sont coûteux. Troisièmement comme toute nouvelle startup je souffre du manque de financement pour industrialiser ma production, vu que la demande est exponentielle et de plus en plus croissante.
Last modified on mardi, 13/12/2022
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